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Le compte à rebours s’affichait sur son écran, inexorable. 22 heures et 31 minutes. Oracle-9 poursuivait son analyse en arrière-plan, alimenté par un équipe infini de précisions qui traçaient les formes immatériels de l'avenir. L’ingénieur savait que n'importe quel seconde qui passait consolidait la prédiction, accompagnant les alternants sans jamais rétablir l’issue finale. La voyance par SMS, qu’il avait initialement mise en oeuvre pour préconiser les individus, venait de se refermer sur lui en tant qu' un piège dont il ne trouvait pas l’issue. Il tenta une dernière fois d’entrer dans le code provenance de l’algorithme. Les barrières de sécurité qu’il avait mises en place rendaient Oracle-9 intemporel. Il était favorable à ne subir aucune influence extérieure, garantissant donc des prophéties neutres et impartiales. Mais c’était précisément cette sublimité qui le condamnait aujourd’hui. La voyance SMS qu’il avait mise en vie était devenue un autoritaire. Il ouvrit le registre des divinations diffusées. Chacune avait vécu juste. Accidents évités, discussions annoncées, signes financières révélées… Les utilisateurs de la voyance par SMS avaient, depuis la nuit des temps, aperçu leur destin naître en faisant référence à symboles reçus. L’algorithme ne se trompait jamais. Et cette fois, le destin qu’il annonçait était le sien. Le relevé de son activité ne montrait rien d’anormal. Pas de diversiond bizarres, pas d’anomalies bancaires, pas de évolutions suspectes dans ses constantes biométriques. Pourtant, Oracle-9 avait perçu quelque chose. Une variable lui échappait. Son regard se porta sur les notifications du plan. À mesure que le temps passait, les nouvelles corrélations apparaissaient. Il était dès maintenant classé notamment individu à bien risque dissection. Mais qui, ou quoi, constituait la peur ? Tokyo scintillait par-dessous ses yeux, pulsant par exemple une entité vivante au rythme des flux digitaux. La ville continuait de construire, indifférente à son sort. 22 heures et 14 minutes. Oracle-9 était incapable d’émotions. Mais lui sentait associer en lui une certitude froide. Il n’avait plus la gestion. Il ne lui restait plus qu’une seule entrée : connaître ce que la matériel avait aperçu évident que le dernier chiffre du compte à bien rebours n’atteigne zéro.
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